Notoriété du CPF : 1 actif sur 2 connait le compte personnel de formation

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Selon une enquête BVA pour l’institut Visiplus, 1 actif sur 2 connait déjà le compte personnel de formation (CPF) mais seuls 2 % des sondés ont déjà réservé une formation via l’appli CPF. La campagne de communication du gouvernement sur le CPF à donc eu un effet positif mais elle ne sera pas suffisante à la prise en main de la formation par les actifs. les entreprises, avec l’abondement qui arrive bientôt devraient aider grandement à rendre le dispositif populaire.

L’enquête, menée début janvier 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 actifs français, dresse un état des lieux des pratiques et des besoins en matière de formation continue, à l’heure de la digitalisation de l’économie et du nouveau CPF (Compte Personnel de Formation).

Etude de notoriété du CPF
Etude de notoriété du CPF

Principaux enseignements de l’enquête :

  1. Le CPF vise à permettre à toute personne active d’acquérir des droits à la formation mobilisables tout au long de sa vie professionnelle. Ces droits sont désormais exprimés en euros et non plus en nombre d’heures. Toutefois, l’étude nous révèle que la connaissance et l’usage du compte personnel de formation demeurent encore limités : plus de la moitié des actifs (52%) déclare ne disposer d’aucune information sur son utilisation. C’est plus particulièrement le cas des demandeurs d’emploi (67%) et des actifs qui travaillent dans les TPE (64%).
    Parmi les 48% restants, 38% déclarent savoir comment utiliser le CPF, 34% avoir connaissance du montant de leur cagnotte, et 32% connaître les formations auxquelles ils ont accès.
  2. Depuis fin novembre, l’application Mon Compte Formation leur permet de consulter leurs droits, de chercher et choisir une formation en ligne. Elle gagne encore à être connue : la moitié des actifs déclare ne pas avoir connaissance de cette application, en particulier ceux qui ont un diplôme inférieur au BAC (56%) ou travaillant dans des TPE (62%) ; aussi, seulement 2% des actifs ont réservé une formation via cette application.
  3. 2% des actifs déclarent ne pas avoir suivi de formation au cours de ces 12 derniers mois. Un pourcentage encore plus élevé pour les demandeurs d’emploi (84%) et pour les plus de 50 ans (77%) ; des chiffres en résonance avec les préconisations du Rapport Bellon, parmi lesquelles on compte la formation, pour favoriser le maintien dans l’emploi des seniors, dont le taux de chômage ne cesse d’augmenter depuis 2008.
    >En savoir plus sur les seniors et la formation.
  4. Pour 2020, 62% n’ont engagé aucune démarche pour suivre une formation, en particulier les plus de 50 ans (77%), les actifs travaillant dans un TPE (76%) ou les CSP – (68%).
    Pourtant, la transformation des métiers s’accélère. Selon l’OCDE, 14% des emploi font face à une probabilité élevée d’automatisation et 32% des emplois devraient connaître des changements importants
    >En savoir plus sur le Rapport de l’OCDE : Le CPF français, un modèle pour les autres pays ?
  5. Nombreux sont les actifs en ayant pris conscience et 44% d’entre eux estiment que la digitalisation de l’économie implique pour eux des besoins en formation plus fréquents. Cette perception est plus marquée sur les jeunes actifs (58% chez les 18-24 ans) et les plus diplômés (50% des diplômes supérieur au bac).
  6. Parmi les souhaits de formation formulés pour cette année, le digital se positionne en tête, à égalité avec les langues étrangères (13%).
  7. L’enquête met également en lumière des difficultés importantes pour s’informer sur les dispositifs de formation : en effet, 52% des actifs ont le sentiment d’être mal informés ; un sentiment plus fort parmi les demandeurs d’emploi (68%) et la CSP- , en particulier les ouvriers (61%). A contrario, le niveau d’information est mieux perçu chez les jeunes (63%) et les salariés du public (58%).
  8. Malgré la réforme, l’entreprise reste le moyen premier d’information des salariés sur les projets de formation (63%), tandis qu’Internet est la source d’information privilégiée par les chefs d’entreprise (59%) et les demandeurs d’emploi (51%). A noter également, l’aide que peut apporter les CPE (conseiller en évolution professionnelle) reste encore méconnue : seuls 2% des actifs font appel à ces professionnels dans le cadre de leurs projets de formation.
  9. L’étude révèle également la montée en puissance de nouvelles formes d’apprentissage. Autrefois marginale, la formation en ligne semble gagner du terrain sur la formation présentielle : près d’un quart des actifs s’étant formé durant l’année a utilisé l’e-learning (19%) ou le blended learning associant le présentiel et le distanciel (13%). Sans surprise, ce sont les actifs les plus jeunes, (40% chez les 18-24ans), et les CSP +(29%), qui ont le plus recours au e-learning.
  10. En outre, 21% des formations ont été suivies en dehors du temps de travail, et 8% à la fois en dehors et sur le temps de travail, dans une démarche de co-construction employeur/salarié de son parcours de formation. Ces chiffres reflètent une prise de conscience accrue chez certains actifs de leur responsabilité personnelle quant à leur montée en compétence. Ces individus n’attendent plus forcément que l’entreprise ait un rôle à jouer dans leur évolution professionnelle, et sont prêts à investir du temps et de l’argent dans leur projet de formation.

« La réforme de la formation professionnelle vise à redonner plus de maitrise aux actifs sur leur évolution et avenir professionnels. A travers cette enquête, nous avons souhaité apporter un éclairage sur la réalité des pratiques, des besoins et des difficultés des Français pour monter en compétences dans leur métier, booster leur employabilité et parfois se reconvertir sur un marché de l’emploi fortement impacté par la digitalisation de l’économie. Cette enquête pointe également des disparités notables d’accès à la formation et à l’information sur les dispositifs selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelle. On notera également qu’un effort reste à faire pour combler le déficit en formation des demandeurs d’emploi par rapport aux salariés « en poste »

Régis Micheli, fondateur de VISIPLUS academy.

A propos de l’enquête :

Enquête web réalisée par l’institut BVA pour VISIPLUS academy du 2 au 8 janvier 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 actifs français (y compris demandeurs d’emploi). Représentativité assurée par la méthode des quotas sur les variables : sexe, âge, CSP, niveau de diplôme et région.

A propos de VISIPLUS ACADEMY

VISIPLUS academy est le pôle formations d’Oktogone Group, société holding au capital social de 25 000 000 €.
Avec près de 15 000 professionnels formés depuis 2002 sur les filières Marketing, Communication, Digital, Ressources Humaines, Management, Développement Commercial et Relation Client, VISIPLUS academy est devenu un acteur de référence dans le domaine de la formation continue en ligne. VISIPLUS academy propose un catalogue de plus de 150 formations à destination des professionnels impactés de près ou de loin par la digitalisation de l’économie. Les formations sont toutes accessibles en format 100 % digital learning (à distance) qu’elles soient diplômantes de niveau reconnu par l’Etat, mais aussi certifiantes et éligibles au Compte Personnel de formation (CPF).

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