Plus d’un français sur deux va se former en 2021 – Enquête BVA de Lingueo & Unow

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“Le dernier baromètre BVA pour Unow (l’organisme spécialiste de la formation à distance) et Lingueo (pionnier des cours de langue par visioconférence) interroge les actifs français sur leur perception de la formation en temps de crise sanitaire et économique (enquête menée du 18 au 24 novembre) a porté sur 2 volets : l’accès des actifs français à la formation en 2019 et 2020 et l’impact de la crise sanitaire sur l’état d’esprit des actifs français et leurs projets de formation pour 2021.

Les principaux résultats de l’enquête Lingueo X Unow

  1. Si seulement 1 actif sur 4 s’est formé en 2019 et 2020, 2021 pourrait faire l’objet d’un rebond sans précédent avec 1 actif sur 2 qui prévoit de se former.
  2. 45% des actifs perçoivent les soft skills et les compétences collaboratives comme fondamentales pour réussir son projet professionnel.
  3. 71% des jeunes actifs pensent que leur évolution professionnelle passe par le développement de leurs compétences linguistiques.
  4. Les français souhaitent se former pour améliorer leur niveau de compétences et travailler sur leur développement personnel.
  5. Pour 2021, plus d’1 actif français sur 2 (57%) prévoit de former à distance, signe que le digital est en passe de devenir un nouveau standard de formation. 2020 a été une année de transition sans précédent pour le secteur qui a vécu une transformation digitale accélérée.
  6. 68% des actifs français se déclarent optimistes quant à l’avenir de leur situation professionnelle.

Analyse par Lingueo et Unow, ce que l’enquête nous dit 

Alors que la France traverse une crise sans précédent, les français vont de l’avant. Comment ? En se formant aux compétences transversales et linguistiques, qui sont désormais décisives pour accompagner le changement. Les français souhaitent avant tout renforcer des compétences clés pour eux. C’est particulièrement vrai en période de crise économique, le développement personnel est une priorité ! Mais de quoi parle-t-on ? Difficile de donner une définition précise et unique au développement personnel. Mais le fil conducteur, c’est la volonté d’effectuer un travail sur soi, de se “développer” afin d’atteindre la pleine réalisation de son potentiel et de ses aspirations profondes. Et dans le développement personnel, on retrouve les soft skills (ou compétences humaines) et les compétences linguistiques.

Fait nouveau, c’est la formation à distance qui est plébiscitée, et qui renoue ainsi avec ses origines premières : rendre la formation accessible à tous. C’est le début d’une nouvelle ère au sein de laquelle la formation permet de se concentrer sur l’essentiel, aide à rebondir, à vivre et à s’adapter aux changements que chacun de nous, que nos organisations et que notre pays traversent.

Point notable, la plupart des actifs formés en 2019 et 2020 sont jeunes et diplômés. Ceux qui se forment le plus sont déjà ceux qui sont les mieux dotés : déjà diplômés, bien insérés sur le marché du travail, avec des situations stables, en CDI dans des grandes entreprises qui donnent plus accès à la formation… Le sillon pourrait donc continuer à se creuser avec les 3/4 des français qui ne se sont pas formés et se retrouvent en prime dans une situation où l’on s’apprête à connaître une crise économique sans précédent.

Il y a un très gros effort à réaliser auprès de la population des actifs “séniors”, qui semble peu concernés par les plans de formation des entreprises. Il y a un réel travail culturel à effectuer et des mentalités à faire évoluer. La formation serait-elle devenue un luxe réservé à une certaine tranche de la population ? C’est ce qu’indique certaines inégalités liées à l’âge révélées par ce sondage. La population d’actifs de plus de 50 ans accède plus difficilement à la formation.

Alors que les initiatives gouvernementales en 2019 et 2020 et les financements ont cherché à fortement favoriser la formation des français, avec comme mot d’ordre aux entreprises pendant le premier confinement “Former plutôt que licencier”, les chiffres d’entrées en formation ne le reflètent pas clairement. En effet, à peine 1% des actifs a pu bénéficier de financements liés à la crise et/ou a été invité à se former pendant le confinement par son employeur ! C’est très faible au regard des enjeux de la formation professionnelle et du contexte socio-économique fragile. Les efforts de communication du public et du privé en 2020 pour promouvoir la formation semblent avoir finalement des effets à “moyen terme”, et c’est en 2021 que les français ambitionnent de se former massivement, et en priorité à distance grâce aux formations en ligne.

RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE

Les français plutôt optimistes sur le sujet de l’emploi
Les français sont nettement plus optimistes quant à leur situation et celle de leur entreprise, que vis-à-vis de celle de l’emploi en France.

  • Interrogés sur la situation globale de l’emploi en France, seuls 23% des actifs français se déclarent optimistes, plus particulièrement chez les hommes (28%) et les CSP+ (30%).
  • Pour autant, leur état d’esprit s’avère nettement plus optimiste quant à la situation dans leur entreprise (68%) ou leur propre situation professionnelle (63%), hormis pour les demandeurs d’emploi qui ne sont que 27% à partager ce ressenti positif.


Dans un contexte tendu de crise économique, les français ne se sentent pas en danger ou ne mesurent pas le danger potentiel. Nous le voyons dans les résultats de l’enquête portant sur les thèmes de formation, avec notamment la montée en puissance des soft skills et compétences linguistiques : les actifs ne se forment pas, en priorité, en vue de trouver ou de retrouver un emploi, mais avant tout pour développer leurs compétences et se développer personnellement.


Les français qui se forment : un réflexe encore naissant ?
Les données 2019 et 2020 montrent qu’il n’existe pas encore de “réflexe formation” chez les français. Cependant les actions du gouvernement en faveur de la formation, combinées à la crise sanitaire et économique, semblent avoir eu un impact sur cette question car les projets de formations se sont multipliés et vont se concrétiser en 2021.

  • 14% des actifs n’ont pas pensé à se former et 37% n’ont pas éprouvé le besoin de se former depuis 2019.
  • L’absence d’offre de formation adaptée est citée par 17% des actifs

C’est dire toute l’importance et la responsabilité des organisations professionnelles, des responsables formation et des managers, d’organiser les entretiens annuels, d’observer réellement le travail, d’anticiper l’avenir, d’aider à prendre conscience et à structurer les projets de formations de leurs collaborateurs.

Les français et l’accès à la formation

Il est étonnant de constater que la plupart des actifs formés sont jeunes et diplômés. La formation serait-elle un luxe réservé à une certaine tranche de la population ?

  • Seuls 24 % des actifs français ont suivi ou commencé au moins une formation depuis le 1er janvier 2019.
  • Les jeunes actifs ont nettement plus accédé à la formation, avec 43% des 18-24 ans et 32% des 25-34 ans, contre 16% des 50-64 ans.
  • Près d’1 actif sur 3 diplômé post-Bac (32%) a suivi une formation, alors que c’est le cas de moins d’1 actif sur 5 seulement (18%) lorsque le diplôme est inférieur au Bac.

Autre point d’étonnement : seul 1% des actifs a pu, respectivement, bénéficier de financements liés à la crise (tel que le FNE, le fonds national de l’emploi) et/ou a été invité à se former pendant le confinement par son employeur ! Nous aurions pu penser que la majorité des actifs aurait profité des confinements pour se former, mais ce n’est pas le cas. Il y a encore un énorme travail de sensibilisation à effectuer et l’enjeu est à présent de rendre la formation accessible. La formation à distance vise justement cette démocratisation d’accès. C’est une tendance qui se confirme lorsque l’on interroge les français sur leurs intentions de formation en 2021 :

  • 50% des actifs français prévoient de se former en 2021
  • 66% des 18-24 ans prévoient de se former en 2021 contre 36% des 50-64 ans
  • 62% des diplômés post-Bac prévoient de se former en 2021 contre 38% pour les détenteurs de diplômes inférieurs au Bac

Les français reprennent la main sur leurs parcours de formation

Certainement grâce au CPF (Compte Personnel de Formation), l’individu reprend la main sur l’initiative de la formation. Il y a encore peu, 8 entrées en formation sur 10 émanaient d’une demande de l’entreprise ! Et la formation apparaît nettement aujourd’hui comme un moyen pour l’entreprise d’engager et de fidéliser les collaborateurs.

  • Désormais 1 actif sur 2 indique que l’initiative de la formation vient de lui-même.
  • L’initiative de l’employeur est plus marquée pour les salariés qui sont dans une relation pérenne avec leur entreprise (63% pour les CDI, 64% si 5 ans ou + dans l’entreprise).

2021, l’année des compétences d’après l’enquête Lingueo X Unow

Il y a eu une réelle prise de conscience de l’importance de la formation en 2019, qui se traduit en intentions de formation de la part d’1 actif sur 2 pour 2021. Il y cependant un très gros effort à réaliser envers la population des actifs “séniors”, qui semblent décrocher des plans de formation. Il y a un réel travail culturel à effectuer et des mentalités à bousculer !

  • 50% des actifs prévoient de se former en 2021
  • Âge, expérience et niveau de diplôme influent nettement sur l’intention de se former : 66% des 18-24 ans contre seulement 36% des 50-64 ans, 62% des diplômés post-Bac contre 38% pour les détenteurs de diplômes inférieurs au Bac.
  • A noter : 62% des demandeurs d’emploi prévoient de se former en 2021.

Se former pour progresser dans son travail et se développer personnellement

En 2019/2020, les formations sont motivées par l’acquisition de compétences utiles à l’activité professionnelle, à l’évolution des métiers, ainsi qu’au développement personnel. Même en période de crise économique, les soft skills et le développement des langues sont une priorité ! La tendance est avant tout de renforcer sa performance et de se développer soi, non pas de préparer une éventuelle recherche d’emploi au travers de nouvelles compétences techniques.

Nous sommes désormais dans une phase où l’on suit une formation dans une logique de compétitivité personnelle, non reliée au stress de l’emploi. Si les entreprises souhaitent “former pour ne pas licencier”, le CPF apporte une toute nouvelle dimension orientée individu.

  • L’acquisition de compétences utiles à l’activité professionnelle est la motivation première des actifs vis-à-vis des formations suivies (retenue en 1er par 34% d’entre eux et au global par 54%).
  • Le développement personnel et l’adaptation aux évolutions du métier constituent aussi des motivations majeures (33% des actifs concernés), avec un objectif d’adaptation plus marqué chez les actifs plus diplômés (51% des Bac+5 et plus).
  • Les enjeux d’accès à une promotion ou de reconversion ont aussi constitué des moteurs pour ¼ des stagiaires environ (resp. 27% et 22%).


En 2021, les objectifs ont évolué avec le confinement, avec très certainement, un impact du contexte de crise sanitaire et économique sur ces motivations vis-à-vis de la formation.

  • Se réorienter ou se reconvertir (33%), (re)trouver un emploi (24%), ne pas le perdre (10%), ou encore créer sa propre entreprise (9%).
  • Comme pour les formations réalisées en 2019 ou 2020, l’objectif d’acquisition de compétences utiles à l’activité professionnelle se détache (53% des actifs) et les objectifs de développement personnel (38%) et d’adaptation aux évolutions du métier (32%) sont majeurs.

Une montée en puissance des compétences humaines et linguistiques

Pour la première fois, les compétences techniques, comportementales et linguistiques ne sont plus en opposition. Lorsqu’on leur soumet des thématiques de formation, les compétences collaboratives, les softs skills et compétences linguistiques arrivent en tête des thèmes plébiscités par les français. La formation est aujourd’hui considérée comme un investissement au service du capital humain, pour se développer, au-delà de son seul travail. Cette harmonisation est toute nouvelle et peut s’expliquer par une prise de conscience du fait que les soft skills et les langues font la différence pour rester compétitif.

Parmi les thèmes proposés :

  • 34% des actifs choisissent l’apprentissage de l’anglais et 27% celui d’autres langues
  • 39% aimeraient suivre des formations pour développer les compétences techniques
  • 35% le travail en équipe et la collaboration
  • 27% pour apprendre à manager à distance


Autre chiffre très parlant (45%), celui de l’importance des soft skills et des langues dans le cadre d’un recrutement ou d’une évolution professionnelle. Ces deux domaines de compétences sont désormais autant valorisés l’un que l’autre par les actifs français dans le cadre d’un recrutement. Les 71% de jeunes actifs qui citent les langues comme essentielles lors d’un recrutement ou d’une opportunité d’évolution montrent bien l’importance de ces dernières sur l’employabilité.

  • 45% des actifs considèrent les soft skills comme prioritaires dans ce cadre
  • 45% des actifs estiment que la maîtrise d’une langue étrangère est prioritaire dans le cadre d’un recrutement ou d’une opportunité d’évolution professionnelle (Cette opinion est plus marquée chez les jeunes actifs (71% si exp. professionnelle d’1 à 3 ans, 63% des 18-24 ans)

La montée en puissance de la formation digitale …

Les formations intégralement à distance ont touché plus d’un quart des actifs formés en 2019 ou 2020. C’est le début d’une nouvelle ère ! Fait intéressant, on voit que cette modalité “à distance” est plutôt le fait des CSP+ dont on peut présupposer une plus grande autonomie dans l’organisation du travail, mais aussi dans le fait d’avoir les postes et environnements de travail facilitant le suivi des formations à distance. Si le recours à la formation digitale a augmenté en 2020, c’est surtout en 2021 que le changement de paradigme aura lieu.

  • 41% des actifs toutes catégories confondues ont utilisé en 2019 ou 2020 le digital pour leurs dernières formations. Formation totalement digitale (27%) et/ou en blended-learning (format mixte) (16%)
  • En 2021, ce sont 57% des actifs qui préféreraient se former à distance, en e-learning (23%) ou blended-learning (34%).

La “lenteur” d’adoption de la formation digitale en 2020 peut s’expliquer par le fait que l’offre de formations à distance n’était pas prête, mature ou efficace au sein des organismes de formation traditionnels, qui ont eu le plus grand mal à se digitaliser en si peu de temps (un webinaire n’est pas une formation !). C’est aussi ce qui explique les indicateurs de satisfaction

  • La formation en présentiel remporte le taux de satisfaction le plus élevé (92%), avec 57% de participants « tout à fait » satisfaits.
  • La modalité digitale emporte aussi la satisfaction de près de 9 stagiaires sur 10 (dont 4 sur 10 tout à fait satisfaits),
  • Point étonnant : 14% des sondés ne sont pas du tout satisfaits des formations mixtes ; alors que selon le dernier baromètre de Unow (juillet 2020), c’est précisément sur cette modalité que 71% des entreprises souhaitent investir en 2021 !


…Seul ou en petit groupe

Pour une formation à distance avec un formateur, les actifs ont plus d’appétence pour des cours en petits groupes ou des cours individuels. Il y a donc également un changement de paradigme au niveau même de l’apprentissage. Les actifs souhaitent développer l’apprentissage dans un environnement de confiance car ils ont besoin d’être accompagnés, pris en main, motivés sans peur du jugement.

On note d’ailleurs que 47% des actifs souhaitent pouvoir exprimer leurs propres besoins, 43% sont en attente de suivi pédagogique et 34% d’un appui technique. 2021 sera donc l’année du déclin des MOOC et celui de la montée en puissance des SPOC (formation tutorée en petit groupe) et des cours individuels.

  • Les actifs optant pour des formations à distance sont 58% à préférer des cours en ligne en petit groupe avec un professeur
  • 45%,des cours individuels, montrant ainsi leurs souhaits d’interaction et/ou de personnalisation.

Pour Guillaume LE DIEU DE VILLE, co-fondateur de Lingueo : “ 

L’étude BVA démontre sans surprise une forte demande pour l’anglais et d’autres langues pour renforcer son employabilité. La nouveauté réside surtout dans son accessibilité avec une préférence pour le distanciel et dans son financement à travers notamment le CPF… Ce dispositif est très adapté aux besoins en développement personnel ! Ces tendances devraient naturellement se poursuivre en 2021 avec le soutien des entreprises (co-construction, abondement…)”.

Guillaume LE DIEU DE VILLE, co-fondateur de Lingueo

Pour Yannick PETIT, CEO et co-fondateur de Unow :

“2020 marque une année de profonde transition de tout le secteur de la formation qui a vécu une transformation digitale accélérée. Le digital est devenu le nouveau standard de la formation. En phase avec les attentes des recruteurs, les français misent fortement sur leurs compétences humaines, et plus uniquement sur les compétences techniques. En étant réalisable à distance, la formation prend une nouvelle dimension : elle est plus accessible et plus flexible. D’où son succès et l’appétence des français. Certaines tranches de population ont plus accès à la formation et sont mieux sensibilisées à l’importance d’actualiser leurs compétences en continu. Pourtant, c’est une nécessité pour tous, peu importe la tranche d’âge ou le secteur professionnel ! Avec plus d’un français sur 2 qui souhaite se former à distance en 2021, la formation entre dans le monde d’après !”

Yannick PETIT, CEO et co-fondateur de Unow


Méthodologie de l’enquête Lingueo X Unow :

Enquête Web réalisée par l’Institut BVA du 18 au 24 novembre 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 1000 actifs (y compris demandeurs d’emploi) selon la méthodologie des quotas sur les variables : sexe, âge, CSP, niveau de diplôme et région.

? Etude BVA LINGUEO/UNOW complète disponible ici

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  1. Avatar de Friserando
    Friserando

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