Etienne Magnin, auteur de “Concevoir une formation”

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Etienne Magnin, s’est prêté au jeu des questions /réponses sur son ouvrage « Concevoir une formation – Neurosciences, pédagogie et numérique pour assurer en animant ! ».

Etienne Magnin - concevoir une formation

Concevoir une formation de Magnin Etienne
Concevoir une formation de Magnin Etienne

Dans l’ouvrage « Concevoir une formation -Neurosciences, pédagogie et numérique pour assurer en animant ! », Etienne Magnin propose une réflexion poussée sur l’ingénierie pédagogique, avant de délivrer sa méthodologie et une mise en pratique pour tout formateur.

De la définition des objectifs d’une formation à l’écriture du scénario pédagogique, cet ouvrage vous donnera matière à innover et ainsi, enrichir vos pratiques.

Etienne Magnin est ingénieur agronome, diplômé de l’institut de formation des animateurs et consultants en entreprise, expert dans la conception de supports documentaires et en ingénierie pédagogique. Il accompagne les professionnels sur les techniques de communication écrites et visuelles.

Pour vous, quels sont les principaux enjeux de la formation aujourd’hui ?

Très vaste sujet. Si je regarde ce que font les grands organismes de formation pour faire évoluer leur offre (et donc répondre aux besoins des clients), ce serait :

  • réduire les coûts des frais annexes de la formation (déplacements) en développant la FOAD (formation à distance), en particulier la visioformation ou l’e-learning ;
  • réduire les durées des formations trop longues : on est passé à beaucoup de modules en 2 jours maximum, voire un jour et même 1/2 journée ;
  • jouer de tous les médias, dont l’utilisation forte du numérique, ce qui est très bénéfique.
  • renforcer l’efficacité des formations en préparant l’apprenant avant (questionnaires, mini-test, e-learning…) et en l’accompagnant après (suivi du plan d’action, « SAV », e-learning…).

Quels liens faites-vous entre les neurosciences et la formation ?

Formation = apprendre = utiliser son cerveau. Les neurosciences ont deux mérites :

D’une part, les neurosciences justifient des pratiques anciennes, connues des formateurs « formés » soit en mettant les apprenants en situation active, engagés dans des tâches cognitives, soit en diversifiant les approches (jeux, exercices…), soit en jouant de la métacognition. Et ce qui devrait se faire, mais ne se peut pour des raisons pratiques : espacer les séquences sur un thème X.

D’autre part, les neurosciences font un sort aux mythes pseudo-scientifiques qui circulent depuis 30 ans, véhiculés par le développement personnel (théories des deux cerveaux, des trois cerveaux, des quatre cerveaux, etc.).

Quel est le rôle de la mémoire procédurale dans la réussite d’une formation ?

Faire faire, faire faire, et encore faire faire.

Pouvez-vous nous éclairer sur le système VIE et son utilité en ingénierie de formation ?

Cela  m’éclaire sur le fait qu’une motivation s’analyse en 3 composantes. Souvent, seule la 2e, Intérêt de la formation, est prise en compte ; alors que j’aime bien le E, « Expectancy » qui renvoie à « vais-je y arriver ? vais je réussir ? ». Le V de valeur («  est-ce que cette formation est de bonne qualité ? ») est importante, mais l’apprenant le juge a posteriori ; en revanche, elle fait le métier du concepteur.

Quels sont les bénéfices de la PPO en formation ?

La PPO (pédagogie par les objectifs) n’est que du bonheur ! Elle invite à réfléchir en termes de capacités opératoires : d’abord de quoi l’apprenant doit être capable (c’est la vulgate) ; mais surtout la formation reste-t-elle théorique ou vise-t-elle des effets au poste de travail ? Par ailleurs, elle permet de décomposer son objectif principal en objectifs secondaires et tertiaires (on dira général, spécifiques, de détail ; ou…). Elle ramène sans cesse à l’apprenant, ce qu’il doit maîtriser, et non à soi, formateur, ce que je vais faire.

En conclusion, qu’est-ce qui définit une formation réussie ?

  1. Quand l’apprenant repart en étant plus fort, plus compétent, plus capable de…
  2. Quand il y a eu ce que les anglo-saxons appellent le « aha moment »,
  3. Quand le groupe rit souvent (et le formateur aussi).

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