Pas facile de se prononcer si l’on n’a pas une vue d’ensemble et beaucoup de sources d’information. D’après ce que je peux lire, les organismes de formation en langues ont l’air d’être très impactés. D’après ce que je vis personnellement et observe chez des confrères, y compris via Twitter, les formations informatiques sont aussi durement touchées (bureautique, PAO, infographie, création de sites web, SEO…). Dans beaucoup d’entreprises, une partie des financements venaient du DIF, le reste du plan de formation et d’autres sources (Europe, Régions…). Le CPF ne pouvant pas remplacer le DIF pour de très nombreuses formations demandées par les entreprises et les salariés, la baisse d’activité est automatique.

J’ai surtout l’impression que les formations se faisant via Pôle Emploi (PE) ont été réduites à néant ou presque contrairement aux formations auprès des entreprises, qui peuvent passer sur le plan de formation. C’est mon cas, aucun projet PE n’a abouti ; malgré des conseillers/ères PE qui se démènent pour monter les dossiers, les financements sont rejetés.

Si des OF qui travaillaient beaucoup avec Pôle Emploi vivent la même chose, ils doivent méchamment morfler et c’est inévitablement leur survie économique qui est en jeu, dès 2015.

Je serai donc tenté de faire un classement basé non pas sur le type de formation, mais plutôt sur le type de clientèle. Les OF pour lesquels Pôle Emploi est le client principal seraient en tête de liste des OF les plus touchés par la réforme du CPF.

Dans le même mouvement, je m’inquiète pour les demandeurs d’emploi. Où et comment se forment les demandeurs d’emploi en ce moment ? Sont-ils orientés vers des formations certifiantes ? Sachant qu’ils n’y en a pas tant que ça dans beaucoup de régions et qu’elle ne répondent pas forcément directement au besoins précis que peuvent rencontrer des demandeurs d’emploi (par exemple une mise à niveau sur des outils informatiques).

Bonjour,

Quelle type de formation delivrez vous?
Votre secteur d ‘activité .

Si toutefois je peux faire un peu de buz buz!!!
Bon courage

bonjour ,

Etudiant en Master II économie des organisations et gouvernance sur Amiens, je fait actuellement ma thématique de rapport de stage sur le CPF, en effet j’essaye de comprendre les procédures pour la réalisation d’un centre de formation , et si l’offre de ce centre de formation est éligible au CPF, je vous informe que l’offre c’est uniquement de la bureautique c’est à dire le pack office et un peu de la programmation

@Mmm Marie-Luce LEJEUNE : puis-je vous questionné un peu sur votre situation actuelle , vous pouvez être une petit partie dans mon mémoire sur la difficulté rencontré ce genre d’offre de formation, mon émail : faycallalouni@gmail.com
Merci

Bonjour,

Dans la continuité des avis précédents, les OF les plus touchés à mon sens – et en s’appuyant sur l’expérience actuelle du mien – devraient être ceux qui fonctionnent en partie via les financements Pôle Emploi, et les formations de perfectionnement en bureautique.

Depuis plusieurs mois notre OF associatif, spécialisé dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi et la formation des salariés de bas niveau de qualification, se démène pour survivre:
– baisse drastique des coûts horaires sur les marchés publics avec un renforcement de l’utopie “faire mieux avec moins”
– formation qualifiante en comptabilité annulée pour la première fois faute de retour positif sur les devis (Pôle emploi et entreprises) (une formation pourtant éligible au CPF!!!)
– baisse très importante du nombre de bilans de compétences
– fonctionnement structurel de l’OF permettant difficilement de faire face aux évolutions de la réforme mise en place trop rapidement…
– devis entreprises et SIAE bloqués depuis janvier, même portant sur les compétences et savoirs de base… Nous avons été habilités en tant que formateurs et évaluateurs S2CP en tant que membre UROF, fédération regroupant majoritairement des OF issus de l’éducation populaire, mais concrètement, la complexité de mise en oeuvre du dispositif nous demandera plusieurs mois d’ajustements et la demande des entreprises est pour l’instant réduite à…zéro.

Impression désagréable et démobilisante que malgré les efforts et les coûts engendrés depuis des mois en termes de professionnalisation des formateurs, d’obtention de la NF, d’adaptation aux évolutions TIC, de jonglage entre les aspects pédagogiques et financiers, nous avons de grandes difficultés à faire face à cette désastreuse réforme.

23 organismes de formation linguistique (dont 16 de plus de 250 k€ de chiffre d’affaires) ont fait défaillance (liquidation, redressement, sauvegarde) au cours de 2015, comparé à 8 en 2014 et 7 en 2013. Toutefois le rythme des défaillances du secteur langues s’est un peu ralenti depuis la rentrée 2015, contrairement à celui des organismes de formation dans les autres secteurs, sans doute en raison du CPF. Au 28 avril on compte 7 OF langues défaillants depuis le 1er janvier (2 redressements et 5 liquidations), contre 110 dans les autres secteurs de formation.
Sur l’ensemble de l’année 2015, il y a eu environ 300 OF privés qui ont fait défaillance, comparé à 170 en 2014 et environ 114 en 2013.
Si on considère qu’il y a 11.278 OF privés en France de > 150.000€ de C.A. (chiffres FFP), 2,6% des OF auraient fait défaillance en 2015, ce qui est tout de même pas encore l’hécatombe annoncée.
Les OF, qui ont, dans certains secteurs, subi des baisses de CA historiques, sont plutôt résilients.
(attention – ces chiffres proviennent des sites liés au greffe : leurs informations sont parfois imprécises)