Objets connectés : quels impacts sur l’emploi ?

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Une étude prospective menée par l’Ademe met en lumière les impacts possibles du développement des objets connectés sur les emplois de service et de maintenance.

L’Ademe, Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable.

Elle définit un objet connecté comme étant “un objet auquel l’ajout d’une connexion Internet apporte une valeur supplémentaire en termes de fonctionnalité, d’information et d’interaction avec les usages.”

De la caméra de surveillance au thermostat de votre chauffage, d’une enceinte relié au bluetooth à la montre connectée, les objets connectés se développement et se démocratisent. L’Idate, Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe estime qu’en 2020 on comptera de 50 milliards à 80 milliards d’objets connectés dans le monde !

Quels impacts ce marché émergent peut-il avoir sur les métiers dans les secteurs du service et de la maintenance ?

L’Ademe a mené une étude prospective à l’horizon 2020 sur 6 familles de métiers : électroménager, électronique grand public, informatique/télécommunications, santé/ bien-être, domotique, chauffage.

En s’appuyant sur des données statistiques et des entretiens avec des professionnels et des experts, l’Ademe fait ressortir 2 points saillants :

  • les effectifs devraient être impactés à la marge dans les 6 familles de métiers étudiées ;
  • les compétences requises et le contenu des métiers seront modifiés en profondeur (polyvalence, nouveaux outils, nouvelles compétences, etc.).

Avec le développement du numérique et de l’internet des objets, on passe d’une réparation curative à une réparation préventive. La connexion à distance voit aussi réduire le nombre d’interventions sur le terrain, laissant la place à de la maintenance à distance.

Le diagnostic va progressivement prendre la place de la réparation en coeur des métiers de la réparation, cette dernière devant une activité annexe et non plus centrale.

Par ailleurs, le développement des objets connectés engendre des problèmes d’interconnexions entre eux. A l’avenir, les compétences de programmation et de compatibilité entre objets de la domotique, par exemple, seront très recherchées. Une compétence sur les liens des réseaux entre eux va devenir indispensable chez les professionnels du bâtiment installant de la domotique.

La formation : vers un écosystème informatif et formatif

Avec l’évolution technologie constante, les professionnels de service et de la maintenance doivent intégrer la logique de se former tout au long de leur carrière.

L’ademe met en lumière l’enjeu de la formation :

“Face à l’accélération de l’évolution des produits et systèmes numériques connectés, l’enjeu majeur est d’assurer une transition entre un modèle de formation traditionnelle, quasi académique et réalisé en salle de cours, vers un écosystème informatif et formatif favorisant le développement de l’apprenance ainsi que l’intelligence collective.

Dans ce nouveau cadre, l’individu devrait être acteur de sa formation formelle et informelle, en présentiel, en distanciel mais aussi dans l’exercice de son métier. A cet endroit, le développement et la maintenance de ses compétences par la « formation intégrée au travail » constitueraient une garantie de performance et de maintien dans l’emploi. “

Pour y parvenir, l’Ademe insiste sur la nécessité de revoir entièrement les modalités de formation, de se tourner plus vers la FOAD et les dispositifs d’e-learning. Elle évoque également la recherche d’un dialogue accru entre les professionnels du service et de la réparation avec plus de transversalité notamment.

Et l’Ademe de conclure :

“il est donc essentiel de concevoir et mettre en œuvre des dispositifs adaptés, flexibles et agiles, afin defavoriser l’apprenance, le partage et la collaboration. “

Consultez le rapport complet : http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/developpement_objects_connectes_rapport_doc.pdf

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